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26 mars 2022 6 26 /03 /mars /2022 19:01

Mad Max (1979) de George MILLER : 1972 voit la sortie du rapport des écologues Donella et Dennis MEADOWS. Et la crise pétrolière est passée par là. Aussi commença à sortir sur les écrans des films à scénarios apocalyptiques où fin des énergies fossiles et sensibilités écologiques s'expriment sur fond d'expression des rapports sociaux pour le contrôle de la rareté. Dans ce premier opus, le réalisateur surfe plutôt sur la vague des films de justiciers incarnés par Charles BRONSON et Clint EASTWOOD. Dans une société où l'individualisme règne au détriment des institutions collectives, nous sommes revenus à la loi du plus fort, comme au début de l'Ouest américain. Les chevaux mécaniques ont remplacé les canassons. On ne vole pas du bétail mais de l'essence. La police est en piteux état. Mais la relève est assuré par un jeune nommé Mad Max. Heureux en famille mais frustré sexuellement, c'est dans sa voiture qu'il s'envoie en l'air.

Mais il ne se fait pas que des amis ! Lors d'une de ses poursuites victorieuses où il aura fait régner la loi (ou ce qu'il en reste), il se fait d'une bande de motards des ennemis. Tout d'abord menaçants puis responsables de la mort de sa femme et son fils, Mad Max, ne croyant plus en la justice se fait justice lui-même et une fois faite décidera de vivre comme "a poor lonesome cowboy".

Particularité de ce premier opus, c'est le personnage de Mad Max. C'est plus l'incarnation d'un passage initiatique à laquelle nous assistons, à la naissance d'un héros malgré lui. Par la suite, c'est à un adulte auquel nous aurons affaire. Seconde particularité, c'est l'esthétique mécanique qui même si elle est un symbole important n'a pas encore le statut privilégier qu'elle acquerra dans les suivant et qui fera en grande partie son succès.

 

 

Mad Max 2 : le défi (1981) de George MILLER : ça y est ! Là, nous sommes dans l'apocalypse total. Plus d'institution, plus de société : c'est chacun pour soi. MM, comme tout le monde, est à la recherche d'essence pour sa mécanique. Lonesome cowboy solitaire mais pas inhumain, il va tout faire pour qu'une communauté assiégée puisse s'enfuir avec un camion citerne en contrepartie de bisons d'essence. Dindon de la farce malgré lui, c'est pour notre plaisir qu'il en sera victime car c'est l'occasion d'une explosion gigantesque et d'une scène de poursuite en camion citerne la plus mémorable du cinéma et qui marquera le film d'actions à jamais.

Avec le 2, nous sommes dans l'acmé de la légende de MM. Tout est né et planté avec cet opus. Il sera un succès populaire et marquera de son empreinte le cinéma apocalyptique à jamais. La poursuite entre le camion citerne, sa défense par la communauté et son attaque par les bandits est proprement ahurissante. C'est à mon sens la plus parfaite de la série, la plus cinématographique dans le sens où elle renouvelle le genre du film d'actions tout en étant un hommage au genre du western. Un vrai plaisir.

 

Mad Max : Au-delà du Dôme du tonnerre (1985) de George MILLER et George OGILVIE : ce que nous suggère maintenant le scénario est que des communautés se sont crées un peu partout et que les mésaventures de MM le conduit parmi une d'entre elles. Chacune appuie son autorité sur la détention du moyen de production de l'énergie. Ici, l'utilisation des excréments porcins pour produire de l'électricité. Sous prétexte de vouloir récupérer son bien, les scénaristes en profite plus pour nous faire part de leur vision d'une société recomposé dans un monde hostile. Il y a les institutions, le travail et le loisir. Nous découvrirons les trois. Et pour pimenter le tout il faut bien une petite révolte dont MM va être l'involontaire instigateur. Ca c'est la première partie. Condamné à l'exil dans le désert, il va être sauvé et pris en charge par une communauté. La seconde partie est la découverte de celle-ci constituée par des enfants. On ne peut s'empêcher de penser à celle de Sa Majesté des Mouches de William Golding. Le prenant pour le personnage principal de leur légende en lien avec la raison de leur présence dans ce havre de paix aquatique, il va malgré lui (encore) devoir les mener vers la ville dont il a été chassé. Grande sera la déception des enfants. Convaincu que ce n'est pas le lieu de la légende, ils décident d'en repartir non sans difficultés ni péripéties. Pour changer de la poursuite sur route, nous nous retrouvons donc avec une poursuite avec un camion...sur rail. Après la classique poursuite, les communautés se séparent : les enfants volent vers ce qui reste de Sydney et MM est finalement accepté par la communauté adulte après avoir démontré sa bravoure et son courage. Ce troisième et dernier volet finalement se termine plutôt bien. A défaut de n'avoir pu vivre avec sa famille, il a permis à une plus grande de s'installer et vivre dans un monde en renouveau. Tout n'es pas perdu.

Finalement, la saga aurait pu s'arrêter là, MM laissant la place à la légende. C'est à un MM plus grand public auquel cet opus est destiné. Il a certainement décontenancé les fans de la première heure. Néanmoins, il reste de bonne facture et fini bien la trilogie. 30 ans après, c'est avec surprise qu'un quatrième verra le jour.

 

Mad Max : Fury road (2015) de George MILLER : 30 ans après le dernier de la trilogie, voilà ti pas que le père MILLER nous fait le coup du reboot. Aussi, ce MM aura-t-il pour ambition de rassembler ce qu'il y a eu de meilleur dans la trilogie avec un nouvel acteur pour la légende : Tom HARDY. Aussi retrouvons-nous le principe d'une société autocratique de vampire dans un sens qui s'appuie sur la maitrise d'une ressource (ici l'eau) pour asseoir son pouvoir sur la communauté, de MM qui se fait encore une fois piquer sa voiture et prisonnier comme elle et qui fait tout pour s'évader et enfin une autre communauté ici de femmes qui se rebelle et qui vont participer à renverser le pouvoir. Le clin d'œil je trouve à la trilogie c'est, alors qu'à chaque fois MM en fin de film cela se clôturait sur le lieu de la fin de la poursuite, ici la poursuite terminée il y a retour au bercail, sans néanmoins qu'il ne décide finalement de partir "like a poor lonesome cowboy" qu'il est.

Aussi est-ce là le film de la maturité, d'un réalisateur qui maîtrise bien la mise en scène et qui veut rendre hommage au cinéma et à son personnage, notamment au genre du western ici moderne en refusant notamment d'avoir recours aux images de synthèse. Bref, du bon cinéma d'actions distrayant et intelligent à la fois.

 

Samson & Delilah (2009) de Warwick Thornton : très beau film sur la réalité sociale des aborigènes du bush australien. Victime de la pauvreté et de l'ennui dans la réserve, un couple de jeunes s'en va tenter l'aventure en ville. Dormant sous un pont en compagnie d'un troisième larron d'expérience qui les prends sous son aile, malgré leurs efforts, ils n'arrivent pas à subvenir à leurs besoins. Suite à un drame de la misère et de l'exploitation, ils décident de retourner à la réserve où une opportunité va se présenter qui laisse présager d'un meilleur avenir.

Ce film mérite bien sa caméra d'or du festival de Cannes. Car c'est avec beaucoup d'originalité, de poésie, de tendresse et de réalisme que le réalisateur nous conte cette histoire. Une plongée dans la réalité sociale des aborigènes qui ne laisse pas indifférent.

 

Le chagrin et la pitié (1969) de Marcel OPHÜLS : documentaire indispensable sur la collaboration française en zone libre à Clermont-Ferrand. Des témoignages sidérants de la mentalité française pendant l'occupation par la voix de collaborateurs, résistants et occupants. D'une actualité troublante et glaçante à l'heure actuelle où l'extrême droite et le fascisme reviennent en force.

Parmi les choses dites, deux m'ont frappés : la France est le seul pays européen où le gouvernement à collaboré et au-delà des attentes de l'occupant, notamment sur la question juive. Et un agent anglais dit que seul la classe ouvrière l'a aidé pendant ses missions alors que la classe bourgeoise n'a jamais levé le petit doigt.

Il fut interdit de diffusion télévisuelle jusqu'au 28 Octobre 1981.

 

Les Apaches (Août 2013) de Thierry DE PERETTI : chronique sans complaisance de la violence ordinaire déterminée par des rapports claniques et racistes. Une belle surprise.

 

Grand central (Août 2013) de Rebecca ZLOTOWSKI : chronique sensible, sociale autant qu'amoureuse, sur les intérimaires des centrales atomiques avec un parallèle sur les liens amoureux. On ne s'ennuie pas. Une belle direction d'acteur et mise en scène.

 

Je ne suis pas mort (Août 2013) de Mehdi ben ATTIA : désolé mais je n'ai pas accroché. Aussi ne suis-je pas allé au bout.

 

Jeune et jolie (Aout 2013) de François OZON : une superbe interprétation mais à par ça ? Un exercice de style.

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