Pressé par ses amis de décrire ses impressions de voyage lors de sa première visite à l'étranger, en 1862, l'auteur répond par une oeuvre qu'il rangera parmi les fictions. Trainant des pieds dans le premier chapître, DOSTOÏEVSKI se laisse finalement prendre au jeu et le reste de l'oeuvre sera l'occasion, à travers observations, invocations, jugements, invectives, esquisses, croquis ou commentaires de laisser libre cours à son opinon sur l'Europe et les personnes qu'il y côtoiera ainsi que sur la Fraternité et la Liberté. Nous y retrouvons la verve féroce et désopilante de l'auteur, notamment dans les trois derniers chapîtres sur les bourgeois français. Des pages magnifiques sont également présentes sur la misère prolétaire de Londres en ce début de l'ère industrielle.