Jude (1996) de Michael WINTERBOTTOM : d'après un roman de Thomas HARDY, un mélodrame sur la difficulté de s'aimer entre cousins dans l'Angleterre du XIXème. Un beau film sur la résistance, l'insoumission à la motale bien-pensante et l'amour plus fort que la mort et les préjugés.
Le goût de la cerise (1997) d'Abbas KIAROSTAMI : du cinéma qui prend son temps. Un homme cherche une personne pour l'aider à mourir et l'enterrer. Dans sa recherche, il rencontre un soldat, un religieux et un gardien de musée. Une réflexion sincère et courageuse sur le suicide, le goût de la "cerise", dans la république islamique iranienne. Palme d'or en 1997.
Dollars (1972) de Richard BROOKS : comédie policière classique des année 70 sur des voleurs volés. Honnête, sans plus.
Dimanche d'août (1950) de Luciano EMMER : chronique d'un dimanche d'août de citoyens romains au bord de mer. Par un documentariste connu pour ses oeuvres sur des peintres célèbres. Une curiosité.
Alexandre (2004) d'Oliver STONE : par un cinéaste qui n'a rien fait de bien depuis "Les doors" en 1990. Manque la patte d'un COPPOLA, HERZOG ou KUBRICK.
Very bad cops (octobre 2010) d'Adam McKAY : belle surprise que cette comédie policière. Tout en parodiant le cinéma policier d'action (les premières minutes du film sont à ce titre excellentes et trompeuses), c'est un improbable délire sur l'adage "l"habit ne fait pas le moîne" et une dénonciation de la délinquance au col blanc. C'est par moment un peu lourd mais pas dénué d'intérêt.
Vénus noire (octobre 2010) d'Abdellatif KECHICHE : partagé. Trop long. A croire qu'il prend plaisir à montrer l'inhumanité avec pour jouet la "Vénus Hottentote". Elle est un prétexte et non le sujet. Manque d'humanité justement, à la DOSTOIEVSKI ou LYNCH d'"Elephant man".
The social network (octobre 2010) de David FINCHER : parfait! Dans la lignée de "Zodiac". Du grand classique. Pour ceux que le sujet interesse.
Le royaume de Ga'Hoole, la légende des gardiens (octobre 2010) de Zack SNYDER : scénario classique de l'affrontement du bien contre le mal, de la démocratie contre le totalitarisme, de la liberté contre l'obscurantisme, à travers le destin collectif et individuel de chouettes. Un beau travail d'animation numérique. Original.
Nostalgie de la lumière (octobre 2010) de Patricio GUZMAN : le second film philosophique de la sélection avec "Le goût de la cerise". Un magnifique documentaire sur le passé, l'Histoire. Celle du Cosmos et celle de l'Homme. Dans un même espace, des êtres humains observent, cherchent, l'infiniment petit dans l'infiniment grand pour tenter de répondre à leur soif de vérité. D'un côté des astronomes observe le ciel à la recherche d'objets célestes, indices de l'histoire de notre planète mais également de son futur, et de l'autre, dans le même désert d'Acatama, des femmes cherches des fragments de corps de leurs chers disparus de la dictature chilienne que l'armée jetait dans la mer ou le désert. Une belle leçon d'humanité. A voir.