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25 janvier 2020 6 25 /01 /janvier /2020 18:18

Souvenir

 

En vain le jour succède au jour,
Ils glissent sans laisser de trace ;
Dans mon âme rien ne t'efface,
Ô dernier songe de l'amour !

 

Je vois mes rapides années
S'accumuler derrière moi,
Comme le chêne autour de soi
Voit tomber ses feuilles fanées.

 

Mon front est blanchi par le temps ;
Mon sang refroidi coule à peine,
Semblable à cette onde qu'enchaîne
Le souffle glacé des autans.

 

Mais ta jeune et brillante image,
Que le regret vient embellir,
Dans mon sein ne saurait vieillir :
Comme l'âme, elle n'a point d'âge.

 

Non, tu n'as pas quitté mes yeux ;
Et quand mon regard solitaire
Cessa de te voir sur la terre,
Soudain je te vis dans les cieux.

 

Là, tu m'apparais telle encore
Que tu fus à ce dernier jour,
Quand vers ton céleste séjour
Tu t'envolas avec l'aurore.

 

Ta pure et touchante beauté
Dans les cieux même t'a suivie ;
Tes yeux, où s'éteignait la vie,
Rayonnent d'immortalité !

 

Du zéphyr l'amoureuse haleine
Soulève encor tes longs cheveux ;
Sur ton sein leurs flots onduleux
Retombent en tresses d'ébène.

 

L'ombre de ce voile incertain
Adoucit encor ton image,
Comme l'aube qui se dégage
Des derniers voiles du matin.

 

Du soleil la céleste flamme
Avec les jours revient et fuit ;
Mais mon amour n'a pas de nuit,
Et tu luis toujours sur mon âme.

 

C'est toi que j'entends, que je vois,
Dans le désert, dans le nuage ;
L'onde réfléchit ton image ;
Le zéphyr m'apporte ta voix.

 

Tandis que la terre sommeille,
Si j'entends le vent soupirer,
Je crois t'entendre murmurer
Des mots sacrés à mon oreille.

 

Si j'admire ces feux épars
Qui des nuits parsèment le voile,
Je crois te voir dans chaque étoile
Qui plaît le plus à mes regards.

 

Et si le souffle du zéphyr
M'enivre du parfum des fleurs,
Dans ses plus suaves odeurs
C'est ton souffle que je respire.

 

C'est ta main qui sèche mes pleurs,
Quand je vais, triste et solitaire,
Répandre en secret ma prière
Près des autels consolateurs.

 

Quand je dors, tu veilles dans l'ombre ;
Tes ailes reposent sur moi ;
Tous mes songes viennent de toi,
Doux comme le regard d'une ombre.

 

Pendant mon sommeil, si ta main
De mes jours déliait la trame,
Céleste moitié de mon âme,
J'irais m'éveiller dans ton sein !

 

Comme deux rayons de l'aurore,
Comme deux soupirs confondus,
Nos deux âmes ne forment plus
Qu'une âme, et je soupire encore !

 

Extrait de La bibliothèque de poésie 18è/19è Le romantisme Editions France Loisirs p 56 à 58

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22 janvier 2020 3 22 /01 /janvier /2020 20:14

L'isolement

 

Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ; 
Je promène au hasard mes regards sur la plaine, 
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.

Ici, gronde le fleuve aux vagues écumantes, 
Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ; 
Là, le lac immobile étend ses eaux dormantes 
Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.

Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres, 
Le crépuscule encor jette un dernier rayon, 
Et le char vaporeux de la reine des ombres 
Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.

Cependant, s'élançant de la flèche gothique, 
Un son religieux se répand dans les airs.
Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique 
Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.

Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente 
N'éprouve devant eux ni charme, ni transports, 
Je contemple la terre, ainsi qu'une ombre errante : 
Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.

De colline en colline en vain portant ma vue, 
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant, 
Je parcours tous les points de l'immense étendue, 
Et je dis : " Nulle part le bonheur ne m'attend. "

Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières ?
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ; 
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères, 
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.

Que le tour du soleil ou commence ou s'achève, 
D'un œil indifférent je le suis dans son cours ; 
En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève, 
Qu'importe le soleil ? je n'attends rien des jours.

Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière, 
Mes yeux verraient partout le vide et les déserts ; 
Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire, 
Je ne demande rien à l'immense univers.

Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère, 
Lieux où le vrai soleil éclaire d'autres cieux, 
Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre, 
Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux ?

Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire, 
Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour, 
Et ce bien idéal que toute âme désire, 
Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour !

Que ne puis-je, porté sur le char de l'Aurore, 
Vague objet de mes vœux, m'élancer jusqu'à toi, 
Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore ? 
Il n'est rien de commun entre la terre et moi.

Quand la feuille des bois tombe dans la prairie, 
Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ; 
Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie : 
Emportez-moi comme elle, orageux aquilons !

 

Extrait de La bibliothèque de poésie 18è/19è Le romantisme Editions France Loisirs p 52-53

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20 janvier 2020 1 20 /01 /janvier /2020 19:47

L'isolement

 

Quoi ! ce n'est plus pour lui, ce n'est plus pour l'attendre, 
Que je vois arriver ces jours longs et brûlants ? 
Ce n'est plus son amour que je cherche à pas lents ? 
Ce n'est plus cette voix si puissante, si tendre, 
Qui m'implore dans l'ombre, ou que je crois entendre ? 
Ce n'est plus rien ? Où donc est tout ce que j'aimais ? 
Que le monde est désert ! N'y laissa-t-il personne ? 
Le temps s'arrête et dort : jamais l'heure ne sonne. 
Toujours vivre, toujours ! On ne meurt donc jamais ? 
Est-ce l'éternité qui pèse sur mon âme ? 
Interminable nuit, que tu couvres de flamme ! 
Comme l'oiseau du soir qu'on n'entend plus gémir, 
Auprès des feux éteints que ne puis-je dormir ! 
Car ce n'est plus pour lui qu'en silence éveillée, 
La muse qui me plaint, assise sur des fleurs, 
M'attire dans les bois, sous l'humide feuillée, 
Et répand sur mes vers des parfums et des pleurs. 
Il ne lit plus mes chants, il croit mon âme éteinte. 
Jamais son cœur guéri n'a soupçonné ma plainte ; 
Il n'a pas deviné ce qu'il m'a fait souffrir. 
Qu'importe qu'il l'apprenne ! Il ne peut me guérir. 
J'épargne à son orgueil la volupté cruelle 
De juger dans mes pleurs l'excès de mon amour. 
Que devrais-je à mes cris ? Sa frayeur ? Son retour ? 
Sa pitié ? . . . C'est la mort que je veux avant elle. 
Tout est détruit : lui-même, il n'est plus le bonheur ; 
Il brisa son image en déchirant mon cœur. 
Me rapporterait-il ma douce imprévoyance 
Et le prisme charmant de l'inexpérience ? 
L'amour en s'envolant ne me l'a pas rendu : 
Ce qu'on donne à l'amour est à jamais perdu.

 

Extrait de La bibliothèque de poésie 18è/19è Le romantisme Editions France Loisirs p 49

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16 janvier 2020 4 16 /01 /janvier /2020 20:14

 Élégie

 

 

J’étais à toi peut-être avant de t’avoir vu.
Ma vie, en se formant, fut promise à la tienne ;
Ton nom m’en avertit par un trouble imprévu ;
Ton âme s’y cachait pour éveiller la mienne.
Je l’entendis un jour, et je perdis la voix ;
Je l’écoutai longtemps, j’oubliai de répondre ;
Mon être avec le tien venait de se confondre :
Je crus qu’on m’appelait pour la première fois.

Savais-tu ce prodige ? Eh bien, sans te connaître,
J’ai deviné par lui mon amant et mon maître,
Et je le reconnus dans tes premiers accents,
Quand tu vins éclairer mes beaux jours languissants.
Ta voix me fit pâlir, et mes yeux se baissèrent.
Dans un regard muet nos âmes s’embrassèrent ;
Au fond de ce regard ton nom se révéla,
Et sans le demander j’avais dit : « Le voilà ! »
Dès lors il ressaisit mon oreille étonnée ;
Elle y devint soumise, elle y fut enchaînée.
J’exprimais par lui seul mes plus doux sentiments ;
Je l’unissais au mien pour signer mes serments.
Je le lisais partout, ce nom rempli de charmes,

Et je versais des larmes.
D’un éloge enchanteur toujours environné,
À mes yeux éblouis il s’offrait couronné.
Je l’écrivais… bientôt je n’osai plus l’écrire,
Et mon timide amour le changeait en sourire.
Il me cherchait la nuit, il berçait mon sommeil,
Il résonnait encore autour de mon réveil :
Il errait dans mon souffle, et, lorsque je soupire,
C’est lui qui me caresse et que mon cœur respire.
Nom chéri ! nom charmant ! oracle de mon sort !
Hélas ! que tu me plais, que ta grâce me touche !
Tu m’annonças la vie, et, mêlé dans la mort,
Comme un dernier baiser tu fermeras ma bouche.

 

 

Extrait de La bibliothèque de poésie 18è/19è Le romantisme Editions France Loisirs p 46-47

 

 

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12 janvier 2020 7 12 /01 /janvier /2020 19:23

A 5 heures de Paris (2009) de Léon PRUDOVSKY : comédie romantique délicate et attachante très bien jouée. Une facette de la société israélienne.

 

Le voyage de Mr Crulic (2011) d'Anca DAMIAN : inspiré d'une histoire tragiquement réelle, ce film d'animation colle parfaitement à dénoncer la montée de la xénophonbie et de son absurdité. A portée pédagogique. Une fois encore, le cinéma d'animation d'Europe de l'Est montre la qualité de son cinéma d'animation.

 

Oh Willy... (2012) d'Emma de SWAEF et Marc James ROEL : film d'animation en motion control étrange et poétique sur le deuil. Une curiosité aux 75 récompenses malgré tout !

 

40 ans mode d'emploi (Mars 2013) de Judd APATOW : du film de bobos pour bobos...américain.

 

Les amants passagers (Mars 2013) de Pedro ALMODOVAR : Pedro s'est fait plaisir et ça se voit. Une belle comédie en hommage à la comédie américaine. Plaisant.

 

Camille Claudel 1915 (Mars 2013) : pour la performance de BINOCHE et la direction d'acteurs. Manque néanmoins le réalisme poétique de BRESSON.

 

El premio (Mars 2013) de Paula MARKOVITCH : film poignant sur la souffrance d'une enfant de résistante durant la dictature d'Argentine. A voir à partir de neuf ans.

 

No (Mars 2013) de Pablo LARRAIN : la rivalité entre deux directeurs de campagne lors du référendum chilien qui verra la chute de PINOCHET. Ne soyez pas surpris par la qualité de l'image...le réalisateur l'a trafiquée pour lui donner un aspect vieille caméra vidéo des années 80 ce qui lui permet  un point de vue documentaire, télévisuel : un supplément de réalité. La communication au service du politique...pour un bien ici...pour un mal par ailleurs.

 

The place beyond the pines (Mars 203) de Derek CIANFRANCE : du bon et du très bon...inégal donc...pour les fans de GOSLING.

 

Queen of Montreuil (Mars 2013) : du bobo poétique à défaut de réalisme.

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24 décembre 2019 2 24 /12 /décembre /2019 12:44

Spider-Man : homecoming (2017) de Jon WATTS : subtil équilibre entre l'univers de l'adolescent Parker et la difficulté d'assumer le rôle de super-héros et l'univers Marvel avec une énergie alien qui reste l'unique lien.  Le personnage du trafiquant d'armes bricolées et son équipe finissent de donner à cet opus un air de série B qui fait plaisir à voir, mêlant humour et action. Le meilleur des Spider-Man de la MCU.

 

Thor : Ragnaroc (2017) de Taika WAITITI : je n'ai pas du tout accroché à cette pantalonnade. A tel point que j'ai arrêté au milieu du film. Du comique pour adolescent attardé.

 

Black Panther (2018) de Ryan COOGLER : un super-héros noir capitaliste comme voudrez le faire devenir GATES et consort dans leurs projets pour l'Afrique. D'où leur mépris de tout ce qui en Afrique résiste à cette volonté. Ce film y participe. Et c'est fait de manière intelligente, sans tomber dans la caricature. Néanmoins, c'est bien la technologie qui est victorieuse et cette croyance que le peuple africain, et les peuples opprimés du monde s'en sortent sans conflits est un mensonge. La Capitalisme est leur pire ennemi, et c'est bien cela qu'il faut combattre. Avec leurs armes et surtout sans rien attendre des pays occidentaux.

Articles du Monde diplomatique et de The Conversation .

 

Avengers : infinity war (2018) d'Anthony et Joe RUSSO : une tragique et sombre défaite des Avengers, propice à un space opéra de haut niveau.

 

Ant-Man et la Guêpe (2018) de Peyton REED : voilà une suite parfaite qui fait d'Ant-Man, avec les gardiens de la galaxie, mes personnages préférés de la MCU. Plein d'humour, autant à travers les dialogues que les scènes et très attachant à travers les liens familiaux et amoureux, une drôle et sympathique comédie super-héroïque.

 

Captain Marvel (2019) d'Anna BODEN & Ryan FLECK : une super-héros qui pour le coup possède un tel pouvoir que les Avengers passent pour des secondes catégories : la femme, avenir de l'Humanité.

 

Avengers : endgame (2019) d'Anthony et Joe RUSSO : la boucle est bouclée. Par un subterfuge un peu tiré par les cheveux (ou par le gant), l'univers revient dans l'ordre. La partie où il faut que les héros repartent au combat ensemble est la plus rigolote, notamment celle concernant Thor. C'est dans l'ensemble équilibré et c'est à un beau spectacle auquel nous assistons. 

 

 Spider-Man : far from home (2019) de Jon WATTS : l'éternel adolescent super-héros se fatigue. Il serait temps qu'il grandisse un peu vous croyez pas ?

 

Le mécano de la générale (1927) de Buster KEATON & Clyde BRUCKMAN : pas convaincu. Néanmoins je vous invite à lire le portrait du cinéaste à travers ses films dans l'article de DVD Classik.

 

The Irishman (2019) de Martin SCORCESE : je vous avoue un peu fatigué des films de SCORCESE sur la mafia. D'autant plus qu'une nouvelle fois il le fait avec principalement ses acteurs fétiches. Sa stature de grand cinéaste est toujours là mais c'est une génération qui disparaît petit à petit. Un dernier hommage que je trouve pathétique. A tel point que j'ai débarqué au lieu du voyage. Il faut savoir laisser la place aux jeunes.

Classement des films de SCORCESE par Télérama.

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11 décembre 2019 3 11 /12 /décembre /2019 19:16

Tu honoreras ta mère et ta mère (Février 2012) de Brigitte ROUAN : typiquement le genre de film français que je hais. En pleine crise de la Grèce, des bourgeois qui se réunisse pour malgré tout faire un  festival. Insupportable et inutile.

 

Wadjda (Février 2012) d'Haifaa AL-MANSOUR : incroyable ! un film saoudien réalisé par une femme et féministe ! Et en plus il s'adresse autant aux enfants qu'aux adolescents et adultes. De manière subtile, la réalisatrice dénonce le patriarcat et le combat des femmes pour s'émanciper un tant soi peu. A voir.

 

La chevauchée de la vengeance (1959) de Budd BOETTICHER : un western d'une grande modernité. Il est précurseur de bien des westerns de vengeance et crépusculaire. Tout est réglé comme du papier à musique, équilibré et les rôles sont tenus à merveille. Du très grand western.

 

Network (1976) de Sydney LUMET : grand cinéaste de son temps et très fin observateur de la société, il signe là d'un film que je nommerais d'anticipation. En effet, il a su capter le poids de plus en plus essentielle de l'entertainment sur le véridique. En extrapolant, on pourrait même y trouver le langage de la post-vérité des populistes à la JOHNSON (et le brexit) dans le personnage du prophète. Et cerise sur le gâteau, une scène complètement délirante digne de Docteur Folamour où un financier définit ce qu'est le Capitalisme à son prophète-vedette. A revoir !

 

Closer (2004) de Mike NICHOLS : comédie de mœurs un peu longuette. N'est pas Woody ALLEN qui veut.

 

Thor (2011) de Kenneth BRANAGH : de bonne facture car servi par un réalisateur chevronné et classique. S'il fallait en voir qu'un, c'est celui-là.

 

Thor : le monde des ténèbres (2013) d'Alan TAYLOR : suite pas désagréable qui complexifie un peu plus le scénario mais qui aurait dû s'arrêter là. Le troisième sera catastrophique.

 

Ant-Man (2015) de Peyton REED : voilà un film de la sage Marvel qui fait du bien, qui rafraîchit. Nous ne sommes pas bombardés d'effets spéciaux grandiloquents. Et cette atmosphère de série B nous ferait presque oublié ses pouvoirs. Agréable.

 

Captain America : civil war (2016) d'Anthony et Joe RUSSO : troisième opus et deuxième pour les frères RUSSO, on sent bien qu'ils ont pris du plaisir à le faire. La connaissance certaine des différents personnages, de leurs pouvoirs et psychologies, la maîtrise des scènes d'actions, le tout mêlé d'humour et de surprises scénaristiques en font un film équilibré, abouti et mature. Son petit côté DC Comics est un plus qui en fait le meilleur de ceux évoqués dans cette dizaine.

 

Docteur Strange (2016) de Scott DERRICKSON : lorgnant du côté ésotérique, mêlé d'hindouisme, nous voilà plongé de nouveau dans le côté série B de la saga Marvel. Les effets spéciaux à la Inception sont un peu lourdingues mais l'humour et le délire sur le temps rééquilibre la perception. Un format plus court eu été plus efficace. A suivre comment il s’intégrera par la suite dans la saga.  

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6 décembre 2019 5 06 /12 /décembre /2019 11:57

Oblomov ? D’abord un mythe littéraire aussi vivant et emblématique en Russie que Don Juan, Don Quichotte ou Faust pour le reste du monde. Et ce mythe a inspiré un néologisme : l’oblomovisme. Une manière d’être, de penser, d’imaginer et surtout de patienter. En un mot, une manière slave de vivre. Oblomov, dans le moelleux de sa vieille robe de chambre orientale, est un propriétaire terrien. Un personnage  qui laisse passer le temps. Parler de paresse serait trop simple. Oblomov se livre plutôt à une sorte de rêverie utopique et engourdissante. Alors il peut renouer avec les dorlotements de son enfance. Proie facile, il est exploité, grugé, dépouillé par son entourage. Et sa fiancée Olga a bien du mérite à vouloir le sauver. En fait, Oblomov va tout perdre, jusqu’à sa santé. Mais dans une sorte de bonheur léthargique, d’humilité et d’accomplissement accepté du destin.
Publié en 1858, le roman de Gontcharov est l’un des plus grands romans de la littérature russe du xixe siècle. Tour à tour émouvant, drôle, tendre, avec des moments de lyrisme teintés parfois d’érotisme. « Une œuvre capitale », disait Tolstoï. « Servie par un talent éblouissant », ajoutait Dostoïevski.

Quatrième de couverture du livre aux éditions Le livre de poche, traduction de Luba JURGENSON.

 

Avis sur Télérama, Philitt, Cairn, Imda et Temporel .  

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2 décembre 2019 1 02 /12 /décembre /2019 19:45

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est un magnifique hommage à la culture musicale de la Nouvelle-Orléans et à la résilience de ses habitants auquel les auteurs nous invitent à travers le destin d'une galerie de personnages plus ou moins liés mais qui se retrouvent tous à un moment ou un autre au carnaval.

Commençant juste après l'ouragan Katrina, c'est année après année que les saisons se clôturent.

En plus de l'histoire, nous avons également droit à une multitude de concerts de musiciens plus ou moins connus dans des styles très variés.

C'est donc à une très belle saga à laquelle nous avons droits avec des personnages très touchant et dans une ambiance beaucoup plus légère que celle de Treme (Sur écoute), même si des drames ne nous sont pas épargnés.

 

Avis de Les Inrocks, Télérama et Le Monde .

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27 novembre 2019 3 27 /11 /novembre /2019 19:55

Elefante blanco (Février 2013) de Pablo TRAPERO : la dure réalité des bidonvilles sud-américains. D'une facture peut-être un peu trop classique.

 

La fille de nulle part (Février 2013) de Jean-Claude BRISSEAU : conte fantastique fait de bouts de ficelle sur l'amour et la mort. Pour les amateurs de films littéraires et dépouillés.

 

Ici et là-bas (Février 2013) d'Antonio Mendez ESPARZA : magnifique film sur les travailleurs émigrés économiques de la frontière des Etats-Unis. Séparés, la difficulté de retourner et de repartir de sa famille.

Entretien avec le réalisateur.

 

Passion (Février 2013) de Brian DE PALMA : A part ses films de gangster, je n'ai jamais été convaincu par ce réalisateur. Scénario trop convenu, mille fois vu et une esthétique trop tv. Déception.

 

Sublimes créatures (Février 2013) de Richard LAGRAVENESE : film mignon sur un scénario faisant partie de la culture collective : la victoire de l'amour sur le Mal. Un film du dimanche.

 

Breakdown, point de rupture (1997) de Jonathan MOSTOW : premier film du réalisateur, un polar sans grande surprise.

 

La croisière du Navigator (1925) de Donald CRISP et Buster KEATON : toute la poésie, le surréalisme et le burlesque d'un grand maître du genre. Des scènes inoubliables.

Article sur Cairn : La maîtrise des forces naturelles dans le cinéma de Buster Keaton .

 

La ciociara (1960) de Vittorio DE SICA : dernier film de DE SICA de réalisme italien, cela évoque la difficile résistance dans un pays fasciste et les atrocités qui furent commises par les vainqueurs. Magnifique interprétation de Sophia LOREN ainsi que de l'actrice qui joue sa fille.

 

De l'autre côté (2007) de Fatih ATKIN : très beau film sur le déracinement et la résistance.

 

Joker (2019) de Todd PHILIPPS : une interprétation remarquable de Joaquin PHOENIX, un des très grand acteur du cinéma contemporain, qui n'a pas attendu ce film pour ce faire remarquer. Et un bel hommage au Batman de NOLAN qui par son réalisme colle parfaitement à la série et à celle de DC Comics. Le clin d’œil au dernier de la trilogie qui évoque la mort des parents de la chauve-sourie est savoureux. Néanmoins, si suite il y a, il aurait tout à gagner à ne pas continuer à seulement s'appuyer sur le personnage et la performance. Développer d'autres personnages secondaires permettrait d'éviter le one-man show.

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