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7 juin 2021 1 07 /06 /juin /2021 19:53

La ferme du pendu (1945) de Jean DREVILLE : drame tourné en décor réel durant l'été 1945, dans le pays de Pouzauges, qui voit la première apparition de Bourvil au cinéma dans un second rôle de paysan intriguant et mêletout. Fiction tournée en majeure partie avec des professionnels, elle a néanmoins le mérite de décrire une société paysanne qui, à la faveur de l'après-guerre, voit débuter le phénomène de l'exode rurale qui va s'accélérer pendant la période des trente glorieuses. On peut regretter une vision quelque peu caricaturale. Mais c'est malgré tout une œuvre du cinéma paysan qui n'est pas sans intérêt. Pour les cinéphiles.

 

La porte du Paradis (1980) de Michael CIMINO : une pure merveille. Un art du détail, une reconstitution d'époque hyper réaliste, une interprétation d'une variété et d'une justesse romanesque, une mise en scène mêlant l'intime et le lyrisme, la petite histoire et la grande, un pamphlet anticapitaliste le tout baigné dans des décors reconstitués et naturels à couper le souffle. Un chef d'œuvre du cinéma américain et mondial. Regardez la version du réalisateur qu'il a lui-même supervisé, gage de fidélité.

 

   Les garçons de la bande (1970) de William FRIEDKIN : autre petit bijou de ma sélection. Adaptation d'une pièce à succès déjà phénomène à son époque, c'est un portrait de l'amour homosexuelle d'une richesse et d'une variété incroyable. Il y a de l'humour, du drame, les dialogues sont très bien écrits et d'une diversité psychologique qui font de ce huit clos une pépite d'intelligence. William FRIEDKIN est un réalisateur dont chaque film est une surprise. Quelque soit le genre, il saura en faire une œuvre unique. Très heureux de re-découvrir son œuvre.

 

Jellyfish (2003) de Kiyoshi KUROSAWA : fable poétique sombre sur la difficile relation père-fils / nouvelle-ancienne génération aliénée par l'emploi et la cité. 

 

Tucker & Dale fightent le mal (2010) d'Eli CRAIG : comédie gore sans prétention sinon celle de faire rire tout en rendant hommage au genre du slasher. Une belle réussite.

 

L'homme sauvage (1969) de Robert MULLIGAN : même si nous sommes dans le genre du western, nous assistons avant tout à un suspense. Je me demande si The Thing de CARPENTER ne s'en inspire pas. En effet, c'est à un être invisible auquel nous avons affaire et qui élimine un par un ses adversaires. Ici, c'est pour récupérer son fils qu'il a eu avec une yankie. Robert MULLIGAN est vraiment un réalisateur original et de talent.

 

Epic : la bataille du royaume secret (Mai 2013) de Chris WEDGE : par les créateurs de L'âge de glace et Rio, c'est honnête mais moins délirant. Sur cette thématique de la nature et l'infiniment petit, je préfère en animation Arrietty et en prise de vues réelles, Microcosmos, le peuple de l'herbe . Mais on passe néanmoins un bon moment.

 

La grande bellezza (Mai 2013) de Paolo SORRENTINO : un beau et grand clip excentrique et bourgeois sur l'Art et le milieu des esthètes romains. 

 

L'année des treize lunes (1978) de Reiner Werner FASSBINDER : œuvre 36; long métrage 17.

Nouveau chef-d'œuvre du réalisateur allemand. Magnifique réflexion sur le genre et la difficulté de le vivre dans la classe petite-bourgeoise allemande. Superbement interprété par Volker Spengler.

 

Stupéfiants (1932) de Kurt GERON : loin de mériter son titre. Pour l'époque, le sujet de la drogue est rarement évoqué. Mais justement, c'est plus un point de vue morale que vraiment une œuvre cinématographique. Pour les cinéphiles. Et pour aller dans ce sens, il est à noter dans le dvd un court-métrage de propagande sur les méfaits de l'alcool qui perverti notre belle jeunesse !

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